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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
Bourse du Travail de Treichville
Adresse
05 BP 1203 Abidjan 05
Téléphones
(225) 21 24 09 78
(225) 21 24 10 12
(225) 21 24 16 95
Fax
(225) 21 24 08 83
Site Web
www.ugtci.org
Email
ugtcisg@yahoo.fr
 

Appel à une grève sauvage: L’UGTCI a perdu le sens de la responsabilité


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L’Union générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire a appelé à une grève. Cette action, qui ne respecte aucune règle en la matière, donne paradoxalement de la doyenne des centrales syndicales l’image d’une organisation immature.
Quelle bête a-t-elle piqué l’Union générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI) au point de décréter une grève dans des conditions illégales, à un moment où le pays sort progressivement d’une grave crise consécutive à la sale guerre qu’il a connue? Qui est-ce qui se cache derrière cette action? Ces questions, nombreux sont les Ivoiriens qui se les posent. Et ils ont raison.
En effet, créée dans les premières années de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, c’est pour la première fois que cette centrale syndicale appelle tous les travailleurs à une grève générale. Pis, les responsables de l’UGTCI n’ont pas tenu compte des règles de l’art. C'est-à-dire qu’ils n’ont pas respecté les six jours francs à compter du dépôt du préavis de grève. Du coup, leur action est entachée d’illégalité. Pour s’en défendre, le secrétaire général de ladite centrale dit avoir subi la pression de la base. Evidemment, un tel raisonnement ne peut prospérer. En effet, les responsables syndicaux ont, entre autres une mission d’éducation à l’endroit des syndiqués. Ils ont le devoir de leur enseigner les règles du syndicalisme. Et la première de ces règles, est le respect des lois de la République. Toute action syndicale, pour être efficace, doit s’inscrire dans la légalité. Et ce n’est pas aux responsables de la plus vieille centrale syndicale, qui sont censés être expérimentés, qu’on doit apprendre ces choses élémentaires. C’est pourquoi il est difficile de croire qu’Adé Mensa, le secrétaire général de l’UGTCI, et son équipe se soient laissés entraîner dans l’illégalité par la base.
Au-delà de tout cela, c’est le fait même que l’UGTCI ait appelé à une grève générale à un moment où la Côte d’Ivoire sort progressivement d’une grave crise consécutive à une guerre injustifiée qui pose problème.
Voilà une centrale syndicale qui, pendant plus de 40 ans, a prôné un syndicalisme de participation responsable. C'est-à-dire une centrale qui n’agit pas par instinct. Qui ne tient pas que compte des revendications de ses syndiqués qui, du reste, ne sont pas toujours justifiées pour agir, mais qui tient aussi et surtout compte de l’environnement social et politique du pays. Pour tout dire, les responsables de l’UGTCI avaient jusque-là donné d’eux l’image de gens dotés d’une grande sagesse. Comment expliquer alors que de tels hommes, qui sont tous du troisième âge, aient pu appeler à une grève générale à un moment où le pays traverse la plus grave crise de son histoire ? Alors que l’Etat était en droit d’attendre d’eux qu’ils donnent des conseils aux responsables des autres centrales syndicales en leur disant que la situation que le pays traverse n’est pas favorable à un mouvement de grève. Mieux, ils devraient faire comprendre aux jeunes que les gouvernants actuels méritent d’être encouragés et soutenus pour avoir payé sans discontinuer les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, malgré la guerre qui a coupé le pays en deux.
On pourrait croire que les dirigeants de l’UGTCI ont subitement perdu le sens de la responsabilité, après plus de 40 d’existence. Ou alors, peut-être que leur sens de la responsabilité varie selon celui qui tient les rênes du pouvoir. Déplorable tout ça !

 

Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr

 
 
 
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